L’agglomération d’Évreux traque les fuites d’eau

Divers outils de détection permettent de localiser précisément l’emplacement de la fuite d’eau au sein d’un tronçon. | OUEST-FRANCE

 

Épinglée l’an dernier par l’UFC-Que choisir pour son taux de fuite sur le réseau d’eau potable, l’agglomération d’Évreux, dans l’Eure, a décidé de s’emparer du problème. Doublement des investissements, achats d’outils performants, renouvellement du réseau… On fait le point sur la situation.

« Quelques mois en arrière, c’étaient les guirlandes de Noël. » Son index tendu vers son écran d’ordinateur, Mickaël Da Souza, intronisé en juin dernier comme responsable performance du réseau d’eau potable à l’agglomération d’Évreux (Eure), mesure le travail effectué. Marqueurs d’une fuite d’eau « importante » , les scintillements rouges se comptent sur les doigts d’une main. Le résultat d’une traque quotidienne, dans un territoire qui perd 3 millions de mètres cubes d’eau par an : l’équivalent de 1 200 piscines olympiques.

« On pouvait passer plusieurs jours pour identifier la fuite »

Un temps mésestimé par les pouvoirs locaux, le sujet des fuites d’eau a fait irruption en juin 2023 au conseil municipal. L’agglomération, pointée du doigt par l’association UFC-Que choisir pour son taux de fuite sur le réseau d’eau potable, qu’ils estiment à un tiers du débit, se devait de se remettre à flot. « En 2023 et 2024, on a doublé le budget de l’eau et de l’assainissement pour atteindre 10 millions d’euros, affirme Olivier Rogue, directeur du cycle de l’eau de l’agglo. On veut tendre vers 75 % de rendement d’ici deux à trois ans (67 % actuellement). »

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