Comprendre et valoriser l’engagement des jeunes à Évreux

 

 

On les dit désengagés. Indifférents. Coincés derrière leurs écrans.
Et si, au contraire, les jeunes notamment ceux des quartiers populaires d’Évreux inventaient simplement d’autres manières de s’impliquer ?
À La Madeleine, à Nétreville ou encore à Navarre, les jeunes ne restent pas passifs : ils s’expriment, partagent, dénoncent, soutiennent, créent. Leur engagement ne ressemble peut-être pas aux modèles traditionnels, mais il est bien réel.
Sur les réseaux, ils donnent de la force à un artiste du quartier, à une petite entreprise locale, à une maman qui lance son activité. Ils relaient des pétitions, défendent des causes, dénoncent les injustices qu’ils vivent : violences, discriminations, inégalités.
C’est une nouvelle citoyenneté, plus diffuse mais profondément ancrée dans leur quotidien.
Les filles d’Évreux, elles, utilisent de plus en plus les réseaux pour affirmer leurs combats : féminisme, lutte contre les stéréotypes, affirmation de soi.
D’autres se mobilisent sur les questions d’inégalités, de racisme… partageant leurs expériences et celles de leurs amis.
Et l’engagement, ce n’est pas seulement la politique ou les associations.
C’est aussi le sport, la culture, l’art, le soutien scolaire, la vie du quartier, être délégué·e de classe ou signer une pétition en ligne. Quand on regarde l’ensemble, on voit que les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas désintéressés : ils transforment leurs façons de s’exprimer et d’agir.
Les études nationales le confirment : l’engagement des 15-30 ans évolue, il ne disparaît pas. Il devient « multi-domaines », hybride, ancré dans leurs réalités. Et à Évreux, on le voit chaque jour.
Alors si l’on veut réellement comprendre la jeunesse d’Évreux, il faut regarder là où elle vit, là où elle se mobilise : sur le terrain, dans les quartiers, mais aussi en ligne.
Les jeunes ne manquent ni d’idées ni de convictions. Ils inventent de nouvelles formes d’engagement, souvent invisibles pour les adultes, mais pourtant puissantes.
Plutôt que de répéter qu’ils “ne font rien”, prenons le temps d’observer, d’écouter et de reconnaître leurs façons d’agir.
L’avenir d’Évreux se construit aussi avec eux et ils sont déjà en train de le faire.

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