
Comment produire des vélos en France et être compétitif face à l’Asie ?

Le vélo coche toutes les cases du durable, de la prévention santé, de la mobilité décarbonée… L’engouement pour la petite reine suscite de nombreuses vocations d’entrepreneurs. Mais produire un vélo en France, c’est presque aussi dur que grimper le Tourmalet.
En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des mollets. Le marché du vélo se porte bien et les concepteurs de petite reine sont de plus en plus nombreux. Certes, les ventes de vélos classiques ont légèrement baissé, notamment du fait du développement de vélo de seconde main, et à un transfert vers le vélo électrique. Mais, selon l’étude 2022 d’Union Sport & Cycle, on enregistre encore une croissance de 7 % des ventes de vélos neufs en France.
Les trajets à vélo ont augmenté de 13 % en 2022, notamment en raison de l’essor du vélo pour aller travailler, le fameux vélotaf, et de l’utilisation croissante de vélos électriques. Le marché global du cycle a continué de croître en France avec un chiffre d’affaires cumulé de 3,6 milliards d’euros, soit une augmentation de 5,2 % par rapport à l’année précédente.
Pour faire face à cet engouement, la production française de vélos est en hausse, avec 854.417 cycles produits en France en 2022, dont 52 % de vélos à assistance électrique. Cependant, derrière ces vélos estampillés « France » se cache une réalité complexe, où provenance des pièces et assemblage sont mêlés au détriment d’une information claire des consommateurs.
Le renouveau du cycle est, lui, bien réel grâce à l’arrivée sur le vélodrome de dizaines de fabricants français. Mais sous-industrialisée pendant des dizaines d’années, la filière peine à fournir réellement de quoi fabriquer dans l’Hexagone.
Jean-Marie Le Corre, Léonard Dabin et Johan Daniel, créateurs d’Unicy, ont décidé de s’attaquer à cette pénurie d’approvisionnement. « Johan a travaillé dans une boutique de vélo et quand les clients venaient pour une réparation, les délais pour se fournir en pièces détachées étaient souvent de plusieurs mois, explique Jean-Marie Le Corre. Il a remonté la supply chain et s’est rendu compte que 95 % des transmissions de vélos venaient d’Asie. Et sans ces équipements, impossible de répondre à la demande croissante… D’autant que de plus en plus de fabricants français et européens sont demandeurs de pièces détachées produites en France afin de mieux maîtriser la chaîne d’assemblage. »
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