Pourquoi les enfants ont peur du noir et comment les aider

 

atherine Falls Commercial / Getty Images La peur du noir apparaît chez l’enfant vers 3 ans.

 

Vers 3-4 ans, les enfants commencent à verbaliser au coucher leur « peur du noir », des monstres ou des créatures de la nuit. Voici les conseils de deux professionnelles pour les accompagner dans cette étape de leur développement.

« Tu peux laisser la lumière du couloir allumée ? » Chez les petits enfants ou les plus grands, la peur du noir est vieille comme le monde. Elle apparaît généralement vers l’âge de 3-4 ans et peut désarçonner certains parents. Pourtant, cette peur est tout à fait normale et fait partie du développement de l’enfant, comme l’expliquent deux professionnelles interrogées par Le HuffPost.

Cette peur apparaît à un moment où l’enfant commence à développer son imaginaire et être capable de verbaliser sa pensée. « C’est l’apparition de la “pensée magique” de l’enfant, explique Emmanuelle Rigeade, infirmière puéricultrice et coordinatrice de May App. C’est la prise de conscience de l’imaginaire, qui prend une place très importante dans leur esprit, bien plus que pour nous. »

Un imaginaire à la fois positif, car il permet de croire au Père Noël, à la petite Souris et aux superpouvoirs, mais qui a aussi un pendant effrayant. « Ça peut être la peur du noir en tant que telle, mais ça peut être aussi la peur d’être seul, des monstres, du loup, que quelqu’un entre dans la chambre, de la mort… explique Solène Ekizian, docteure en psychanalyse et psychopathologie. Car dormir, c’est le fait de lâcher-prise, pour l’enfant, et d’accepter de se séparer de l’autre. Il faut donc avant tout discuter avec lui pour comprendre de quoi il s’agit. »
« Des histoires de loups ou de monstres gentils »

Discuter pour savoir de quoi l’enfant a peur exactement et pouvoir le rassurer est la chose la plus importante à faire, estime la psychologue. « Il faut valider avec lui le fait qu’il ait le droit de le dire, insiste Solène Ekizian. Dire à un enfant : “n’aie pas peur, ne t’inquiète pas”, cela ne va pas lui amener de solution. On peut aussi partager certaines peurs que l’on a nous, adultes, comme notre peur des araignées ou d’autre chose. »

La communication est la clef, une fois de plus. « On peut leur expliquer que dans la forêt, les loups sont plutôt gentils, qu’un loup n’attaquera que si on l’embête, explique-t-elle. Quand ma fille était petite, on a visité le parc des loups du Gévaudan, par exemple, et on a pu s’appuyer sur cette expérience pour démystifier la peur du loup. »

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