Uniforme à l’école : que se passe-t-il si l’élève refuse?

 

«Je comprends l’idée de vouloir gommer les différences, mais même si l’uniforme est identique pour tous les élèves, toutes les familles ne peuvent pas en prendre soin de la même manière, le laver ou le repasser correctement», assure Jean-François, père de deux enfants scolarisés à La Grande-Motte (Hérault). | cottonbro studio via Pexels

Une centaine d’établissements scolaires se sont proposés pour tester le port obligatoire de la tenue unique à compter de septembre 2024. Mais tant du côté des enfants que des parents, cette initiative est loin de faire l’unanimité.

La mesure avait été amorcée fin 2023 par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, elle a été confirmée par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier: une «tenue commune» (comprenez, un uniforme) sera expérimentée pour les élèves dès la rentrée 2024 dans une centaine d’établissements, en vue d’une éventuelle généralisation en 2026. Le sujet de l’uniforme à l’école revient régulièrement dans le débat public et ne manque pas de faire réagir. «Ça prend des proportions folles», avait déjà commenté le chef de l’État dans une interview accordée au YouTubeur Hugo Travers le 4 septembre dernier. «Expérimenter et évaluer permettra d’éclairer le débat public», avait fait valoir le président de la République.

Les Français regardent plutôt d’un bon œil les discussions autour de la tenue unique dans les établissements scolaires. Selon un sondage YouGov mené pour Le HuffPost en septembre, 68% des Français se prononcent en faveur de l’uniforme à l’école. Seuls 27% y sont opposés. Dans le détail, les plus favorables à sa mise en place sont les plus âgés: la part de personnes «pour» atteint 73% dans la tranche d’âge des 55 ans et plus, elle n’est que de 63% dans celle des 18-34 ans.

Malgré ces chiffres positifs, l’obligation du port de cette tenue vestimentaire ne fait pas l’unanimité. «Il est hors de question que mon fils aille à l’école avec un uniforme. Je n’en vois pas l’intérêt et, en plus, il adore choisir ses vêtements tous les matins. C’est bête à dire, mais une mesure pareille peut démotiver les enfants à aller en classe», s’indigne Safia, mère de Tiago, élève scolarisé en classe de CE1 à Béziers (Hérault), une des villes souhaitant se prêter à l’expérimentation.

«Je comprends l’idée de vouloir gommer les différences, mais même si l’uniforme est identique pour tous les élèves, toutes les familles ne peuvent pas en prendre soin de la même manière, le laver ou le repasser correctement», assure pour sa part Jean-François, père de deux enfants en CE2 et CM2 à La Grande-Motte (Hérault).

Que se passera-t-il si un élève refuse de porter la tenue obligatoire? Il sera tout simplement sanctionné.

 

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