Nicolas Sarkozy condamné en appel dans l’affaire Bygmalion

THOMAS SAMSON / AFP Nicolas Sarkozy photogaphié le 8 novembre à son arrivée au palais de justice de Paris.

 

L’ancien président doit encore comparaître en 2025 dans le dossier du financement libyen en 2007. Il est aussi mis en examen dans le volet de cette affaire liée à Ziad Takieddine.

Nicolas Sarkozy avait un rendez-vous un peu particulier pour cette Saint-Valentin : un rendez-vous avec la justice. La cour d’appel de Paris a rendu ce mercredi 14 février sa décision dans l’affaire Bygmalion, concernant les dépenses excessives de la campagne présidentielle perdue par le candidat en 2012. L’ancien président, présent à l’audience, a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis.

La partie ferme de la peine infligée à Nicolas Sarkozy sera aménagée, a précisé la présidente de la cour en lisant sa décision, ajoutant que la cour était « revenue au quantum requis en première instance par le ministère public ». Les avocats généraux avaient requis un an d’emprisonnement avec sursis.

En septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu l’ancien chef de l’État (2007-2012) coupable d’avoir largement dépassé le plafond légal des dépenses et l’avait condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne. Le tribunal avait toutefois demandé que cette peine soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique. La procédure d’appel lancée par Nicolas Sarkozy a eu un effet suspensif sur cette peine.
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Les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions – un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP, sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.

Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’État n’était pas mis en cause pour ce système de fausses factures. Mais, dans son jugement, le tribunal correctionnel avait souligné que l’ancien locataire de l’Élysée avait « poursuivi l’organisation de meetings » électoraux, « demandant un meeting par jour », alors même qu’il « avait été averti par écrit » du risque de dépassement légal, puis du dépassement effectif.

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