Anorexie, boulimie… Votre enfant a des TCA ? Voici les conseils de femmes qui en ont souffert

Halfpoint Images / Getty Images « Quand on est parent, on est en première ligne. Et on peut se sentir très vite impuissant face à un enfant qui trie son assiette », estime Ludivine Grétéré.

 

Quand on est parent, il est parfois difficile de savoir comment se comporter si son enfant a un trouble du comportement alimentaire. Trois femmes qui en ont souffert donnent leurs conseils.

Qu’on me force à manger a été terrible pour moi. » Pendant une partie de son adolescence et de sa jeunesse, Ludivine Grétéré, aujourd’hui âgée de 44 ans, a souffert d’anorexie et de boulimie. Et ses parents se sont retrouvés « démunis » face à cette situation.

Jusqu’à essayer de la forcer à manger, une méthode que la quadragénaire décrit aujourd’hui comme « complètement contre-productive ». « Si on m’avait demandé ce que j’avais, peut-être que j’aurais pu exprimer mes émotions. Au contraire, ça m’a encore plus renfermée sur moi-même », se souvient-elle.

Ces maladies touchent principalement des jeunes femmes. Selon nos trois témoignages, les principaux signaux d’alerte pour les parents sont le changement de conduite alimentaire et la perte de poids. Pour Ariane, 25 ans, qui a souffert de TCA pendant ses études, le fait qu’un enfant fasse « du sport à outrance peut aussi mettre la puce à l’oreille ». Cela peut, entre autres, être une méthode de compensation dans la boulimie.

Pour en parler avec lui, les trois femmes insistent sur le fait de ne pas aborder le sujet frontalement, au risque que l’enfant se braque. La psychologue clinicienne Loreline Plobner, spécialisée dans les TCA, abonde dans ce sens : « Je dirais qu’il faut prendre un temps à part avec la personne, et parler de ce qui ne va pas en général, sans pointer du doigt le symptôme. C’est très délicat de montrer à la personne qu’il y a un problème car il y a beaucoup de déni dans cette pathologie, au début. »
La gestion de la nourriture

Ludivine Grétéré considère que « partager sa vulnérabilité » peut aussi aider : « Un enfant a tendance à idéaliser ses parents. Je pense que partager ses échecs et ses failles peut aider à créer du lien, même si on n’a pas eu de problème avec la nourriture, car les TCA sont aussi un problème d’estime de soi. » Ariane ajoute qu’il est important selon elle que les parents se renseignent sur les TCA avant d’en parler.

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