Budget 2026 : La France au bord du précipice à la sauce Grecque ?

La France au bord du précipice à la sauce Grecque ?

Futur Budget 2026 , l’analyse de Willy #Colors et son Assistant le chat .
La France au bord du précipice à la sauce Grecque ?

François Bayrou a frappé fort en évoquant, lors de la présentation du cadre budgétaire, le spectre d’un « scénario à la grecque ». Ce n’est pas une provocation, mais un avertissement salutaire. Car oui, la France de 2025 ressemble de plus en plus à la Grèce de 2010 : endettée, figée, incapable de se réformer en profondeur, tout en continuant à vivre au-dessus de ses moyens collectifs.

Comme à Athènes avant la tempête, les signaux d’alerte sont ignorés ou minimisés. La dette publique explose – 5 000 euros supplémentaires chaque seconde. Les dépenses de l’État atteignent des sommets, sans véritable efficacité en retour. Et surtout, l’État devient un sujet de méfiance plus que de confiance, perçu comme un poids plutôt qu’un pilier. C’est exactement ce qui a précipité la Grèce dans la crise : un État tentaculaire mais inefficace, incapable d’assumer ses fonctions essentielles sans emprunter massivement.

La comparaison n’est pas exagérée. En 2010, les Grecs savaient que leur pays vivait au crédit, mais ils espéraient repousser l’échéance. Ils épargnaient davantage, s’enfermaient dans le repli, refusaient les remises en question. La France d’aujourd’hui suit cette même logique de fuite en avant, dans une forme de confort illusoire. Pourtant, la sanction peut tomber brutalement : marchés financiers méfiants, hausses de taux d’intérêt, perte de crédibilité internationale, et au bout du compte, des décisions imposées de l’extérieur.

Il ne s’agit pas de sombrer dans le catastrophisme, ni d’affirmer que la France est identique à la Grèce. Notre tissu économique est plus diversifié, notre fiscalité plus structurée, notre administration plus solide. Mais l’alerte est sérieuse : l’illusion d’un modèle social inchangé, financé par une dette sans fin, est en train de s’effondrer. Comme en Grèce, il faudra choisir : consentir à des réformes, ou subir l’ajustement.

François Bayrou a posé un cap, en parlant d’une économie de près de 44 milliards d’euros. Il joue ici le rôle de l’oracle – celui qui dit la vérité, mais que peu veulent entendre. Il lui manque encore l’adhésion politique, le soutien populaire, la vision mobilisatrice capable de transformer une austérité subie en effort maîtrisé. C’est là que la comparaison avec la Grèce devient cruciale : entre 2010 et 2015, faute de consensus interne, Athènes a été contrainte par l’extérieur. Ce fut brutal, douloureux, et socialement explosif.

La France a encore un choix. Elle peut agir avant qu’il ne soit trop tard. Cela suppose du courage politique, un langage de vérité, et la capacité de proposer un chemin crédible. Cela pourrait passer par une réforme majeure soumise au vote populaire, non pas pour rejeter la réalité comme en 2015 lors du référendum grec, mais pour bâtir ensemble un nouveau pacte social.

Ce n’est pas d’un saut dans l’inconnu dont la France a besoin, mais d’un réveil collectif. La lucidité est là ; reste à savoir si la volonté suivra. Si la France veut éviter le sort de la Grèce, elle doit se regarder en face, prendre les bonnes décisions, et renouer avec l’idée que l’avenir se construit — il ne s’improvise pas.

En attendant du budget final… Bonne soirée #Colors à tous ! et « kalinichta » du chat

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