Base105 d’Évreux : Les « Top Gun » des Jeux olympiques se préparent à l’action
Voyant rouge clignotant sur le tableau mural, sirène stridente vrillant les oreilles. Dans le rustique Algeco qui sert de base-vie aux deux pilotes et six mécaniciens de ce détachement de l’escadron de chasse 1.2 Cigogne, en PO (permanence opérationnelle) sur le site d’Évreux (Eure) pour assurer la police du ciel dans le quart nord-ouest de la France, c’est l’alarme. Le capitaine Simon, déjà sanglé dans le pantalon anti-G qui enserre sa combinaison de vol, enfile son gilet de combat et saisit son casque en haut de l’armoire-vestiaire.
En quelques enjambées, il gagne le hangar où est parqué l’un des deux Mirage 2 000-5 en alerte. Tour rapide de l’avion de chasse — le plus ancien de l’armée de l’air, près de quarante ans de service — avec le sergent-chef Clément, mécanicien de piste, vérification de l’armement, deux missiles air-air Mica sous les ailes delta, en plus des fins canons de 30 mm pointant de chaque côté du fuselage. Vite, le pilote, assisté du mécano, grimpe à l’échelle, se carre dans le cockpit, effectue sa checklist, abaisse la verrière. Allumage du réacteur, roulage jusqu’à la piste centrale de la base aérienne 105 d’Évreux, décollage du Mirage.