Pacte enseignant : Premier bilan

Une classe dans une école primaire de Valence, le 4 septembre 2023. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS

 

Plus de 3 000 professeurs ont répondu aux questions envoyées par le syndicat enseignant. Leurs réponses permettent de mieux comprendre leurs motivations et les conséquences, au quotidien, du pacte proposé depuis la rentrée de septembre.

Le syndicat SE-Unsa a dévoilé lors d’une conférence de presse, jeudi 29 février, les résultats de son enquête sur le pacte enseignant. Mis en place à la rentrée 2023, ce dispositif vise à augmenter la rémunération des enseignants en échange d’une ou plusieurs missions supplémentaires (remplacement de courte durée, intervention dans le dispositif ‘Devoirs faits’ au collège…). « On est maintenant proches des 30% d’enseignants qui ont rejoint le pacte », précisait en janvier dernier le Premier ministre, Gabriel Attal.

« Il était nécessaire de donner la parole aux personnels pour qu’ils disent ce qu’ils en pensaient », estime le SE-Unsa. Ainsi, du 8 décembre 2023 au 3 janvier 2024, le syndicat a adressé un questionnaire aux « enseignants, CPE, psychologue de l’Éducation nationale, titulaires et contractuels ». 3 378 ont répondu à l’enquête. « Parmi eux, 63% n’ont pas adhéré au Pacte enseignant et 37% y ont adhéré », précise le syndicat.
Des missions déjà remplies mais non payées auparavant

« Si la question de la rémunération insuffisante est l’un des motifs majoritairement choisi » par les répondants qui ont adhéré au pacte enseignant (69,9%), « on peut noter, avec une certaine surprise, qu’encore plus de répondants ont déclaré trouver les missions intéressantes (77%) », note le SE-Unsa.

Par ailleurs, 66,3% des répondants qui ont adhéré à ce dispositif souligne qu’ils sont désormais rémunérés pour des missions qu’ils exerçaient déjà auparavant, des projets avec des élèves la plupart du temps (cours de théâtre, chorale, soutien scolaire par exemple). Mais les remplacements de courte durée ne font pas partie de ces missions, majoritairement, alors que c’était l’une des principales motivation du gouvernement.

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