Faut-il vraiment interdire aux amateurs la chasse aux fossiles à Villers-sur-Mer ?

Le Paléospace de Villers-sur-Mer (Calvados) est vent debout contre le projet de réserve naturelle aux falaises des Vaches noires, sur la Côte Fleurie. Cela interdirait la chasse aux fossiles qui, contrairement aux idées reçues, fait avancer la science.

Si Françoise et Jacques Hurtrelle n’avaient pas pu assouvir pendant dix ans leur passion pour le ramassage des fossiles au pied des falaises de Cricquebœuf, sur la côte Fleurie, entre Deauville et Honfleur, la science serait sans doute passée à côté d’un crustacé préhistorique inconnu. « Si on n’avait pas été là, tout aurait été détruit », glisse le retraité, passionné de paléontologie, qui a donné son nom au crustacé baptisé de son propre nom de famille Meyeria hurtrelleorum.

Or, un projet de classement en réserve naturelle des falaises des Vaches noires, à Villers-sur-Mer, aurait pour conséquence indirecte d’interdire purement et simplement la collecte de fossiles par les amateurs. Le musée Paléospace, qui a récupéré la collection de fossiles des Hurtrelle, est vent debout contre cette mesure depuis plusieurs mois. Il vient de publier une tribune pour exposer l’importance du ramassage par les petites mains qui, bien souvent, rapportent leurs trouvailles à l’établissement.
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Le titre de la tribune résume le message on ne peut plus clairement : « Collecter c’est préserver ». « Les gens qui sont sur les grèves sont nos yeux. Donc nous ne sommes pas très favorables à ces histoires de réserve naturelle où il faudrait des dérogations pour ramasser… Le temps de prévenir, tout sera détruit. La mer nettoie, casse et tout devient du sable si ce n’est pas ramassé », développe Laurent Picot, le directeur du musée.

 

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