700 millions d’euros en moins pour l’école

Le Premier ministre et ex-ministre de l’Éducation, Gabriel Attal. Mael Garnier/SIPA

Ce jeudi 22 février, l’exécutif a acté par décret la réduction de 10 milliards d’euros du budget de l’État, dont près de 700 millions pour l’enseignement scolaire. De quoi susciter la colère des syndicats d’enseignants, qui dénoncent le mépris de Gabriel Attal sur l’éducation… thème que le Premier ministre présente pourtant comme la « mère des batailles » de son gouvernement.

Grande cause, petite enveloppe… Ce jeudi 22 février, l’exécutif a acté une réduction de 10 milliards du budget de l’État après une révision en baisse de la prévision de croissance pour 2024. Parmi les 29 domaines concernés par le décret paru au Journal officiel (JO) : l’écologie, la justice, la défense, la cohésion des territoires… mais aussi l’enseignement scolaire, pourtant « priorité absolue » de Gabriel Attal. « L’école sera la mère des batailles de mon gouvernement et j’en serai le garant », martelait encore le Premier ministre – et éphémère locataire de la rue de Grenelle – en janvier dernier.

Au total, la diète de l’école s’élève à plus de 691 millions d’euros : 98 millions en moins pour « l’enseignement privé du premier et du second degrés », 138 millions pour « l’enseignement scolaire public du premier degré », 123 millions pour « l’enseignement scolaire public du second degré » second degré du public, 8 millions pour « l’enseignement technique agricole », 60 millions pour « le soutien de la politique de l’Éducation nationale » et 261 millions pour la « vie de l’élève ».

Des coupes budgétaires qui « posent problème », selon l’économiste Xavier Jaravel. « Pour faire de l’éducation une « priorité », il faut que son budget soit sanctuarisé, comme celui de la transition énergétique », commente le spécialiste des questions d’enseignement auprès de Marianne. Et de souligner : « D’ailleurs, des études ont montré que les dépenses en termes d’éducation sont souvent autofinancées à long terme ».
« Choc des avoirs »

Après l’annonce, les réactions du milieu scolaire n’ont pas tardé. À commencer par celle des enseignants de l’Unsa, l’Union nationale des syndicats autonomes. « La communication de l’exécutif fait de l’école une « priorité absolue » en annonçant un budget historique pour 2024, mais in fine qu’en est-il ? L’annulation de près de 700 millions d’euros de crédits prouve que, budgétairement, il n’en est rien », a fustigé le syndicat dans un communiqué, dénonçant une « politique irresponsable, toujours aussi méprisante des personnels, des élèves et des familles ».

« Le décret publié ce 22 février portant sur la réduction des dépenses publiques de 10 milliards d’euros, démontre une nouvelle fois le mépris de ce gouvernement pour la République sociale et son école », a pour sa part étrillé le syndicat Snes-FSU, estimant que le « choc des savoirs » promis par Gabriel Attal se transformait en « choc des avoirs ».

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